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Titre du blog : Ecolo-J Liège
Auteur : ecolojliege
Date de création : 22-05-2008
 
posté le 25-05-2008 à 19:07:53

Mai 68 en débat (2): Mai 68, BHV, Gaypride, regards croisés et autodérision

Je suis sensé vous parler de BHV et de Mai 68 40 ans après... Mais c’est un exercice plutôt difficile. N’étant ni politologue, ni journaliste, je ne pourrai pas vous donner la solution et ne vois pas l’intérêt de pasticher.  Je vais plutôt me contenter vous donner un bon tuyau si vous voulez tout piger, c’est dispo sur la page du Wikipédia consacrée à la question:  http://fr.wikipedia.org/wiki/Bruxelles-Hal Vilvorde

 

Honnêtement c’est très bien fait, très complet et je doute que je puisse mieux dire ou écrire. Pour le reste, als u aan de hoogthe willen blijven, kan ik alleen de specialiseerd krant u voorstellen te lijzen (les vrais néérlandophonnes pardonneront mon usage approximatif de leur langue mais salueront la démarche et l’effort).    C’est un peu court comme article. Alors comme je serais accusé de nonchalance ou de facilité si j’en restais là. Je vais vous parler d’un autre sujet. Il ne s’agit toutefois peut être pas d’un « vrai problème  des gens » (pas de tous en tous cas). Par contre c’est une chose dont j’ai à présent toute la légitimité de vous parler puisque je l’ai essayée. C’est un peu plus léger : je vais vous faire le retour d’un hétéro tombé par hasard dans la Gay-pride grâce à écolo! 

 

En deux mots, je traînais à Bruxelles samedi après midi, après avoir déjeuné avec des amis. On entend de la musique au coin de la rue. On jette un oeil. C’est la parade. On regarde d’abord d’un air distant et amusé. Puis le drapeau vert flotte à l’horizon. L’énorme cuistax mu à l’huile de parlementaire (Murielle, Christos, Eveline, Zoé, Catherine, Isabelle et bien d‘autres encore) se fraie un passage à travers la foule composée à présent de visages connus. Mon après midi bascule en une seconde. Je prends congé de mes amis, me joins à la joyeuse troupe et pars un peu méfiant mais gagné par l’euphorie dans ce qui se révèlera, au fil de l’événement, être une très longue journée;

 

Pour les plus jeunes, les moins intéressés ou les moins au fait des combats du parti, les revendications des homosexuels ont toujours été soutenues de manière parfois très avant-gardiste par écolo. Aujourd’hui, même s’il subsiste encore des discriminations, la condition des gays et des lesbiennes s’est considérablement améliorée (chez nous du moins). Le côté militant et revendicatif de la gay-pride a donc perdu un peu de son importance. Toutefois, la parade n’a rien perdu de sa superbe. Aujourd’hui, la dimension festive est reconnue et appréciée de tous (ou presque). En retour d’une plus grande acceptation, l’évènement est également devenu plus accessible aux hétéros. Signe, positif s’il en est, que doucement notre société progresse sur la voie de l’intégration et le respect des identités. Cela entraîne automatiquement un plus grand mélange, une coexistence plus facile et ce même dans des évènements dont la symbolique demeure importante.

 

Mais revenons à la parade, qu’est ce qu’on y fait quand on est écolo ? Et bien c’est simple : on pédale, on colle des tatoos du parti aux couleurs de l’arc-en-ciel sur tout ce qui bouge et qui passe à proximité, on boit du Beuk, on danse, on se fait voir, on rit, on dit bonjour, bref, on est là, on existe, on s’expose, on soutient, en un mot : on participe ! Pour ceux qui ont du mal à s’imaginer à quoi ça peut ressembler : http://www.enph.ecolo.be/index.php

 

À la fin du cortège, tout s’arrête, on fait un peu la fête sur place. Puis on se rend au stand qu’écolo tient dans une des rues adjacentes le temps d’une averse (et oui on est en Belgique). Après quoi il faut ramener notre char à bon port… Et là, pardon, ça a encore été du sport ! À peu près tous les écoloJ de Bruxelles mais aussi Liège, Huy-Waremme, Mons ou autre qui étaient là se mettent à pédaler pour traverser un morceau du centre de la capitale à du 10 Km/h dans le trafic, sono à fond, ballons verts et drapeau écolo au vent. On se fait klaxonner, applaudir, insulter, des gens se lèvent des terrasses pour venir pédaler avec nous, des enfants cours derrière le char, certains nous jettent des pierres, d’autres nous regardent d’un air rêveur. Finalement, ce trajet à lui seul concentre de manière assez révélatrice ce que peuvent recevoir comme accueil les gays et les lesbiennes dans notre société. Aujourd’hui globalement bien acceptés, ils ne laissent toutefois encore personne vraiment indifférent.

 

Après tout ça, on range les étendards politiques. On se retrouve entre amis de tous bords. On se fait une bouffe chez Benoît et Michaël. Puis chacun y va de son bon plan pour terminer la soirée. Certains partant boire un verre par ci se recroisant dans une soirée par là. Personnellement, la nuit fût longue… très longue jusqu’au premiers trains du lendemain ! 

A tous ceux que l’aventure tenterait, c’est une chose que je vous conseille à tous de faire au moins une fois dans votre vie. Toutefois, comme dans toute bonne soirée, n’y allez pas tout seul sans connaître qui que ce soit. Assurez vous d’abord d’être entouré de quelques amis de confiance. En effet, vous ferez dans tous les cas beaucoup de rencontres mais aurez peut être à un moment envie de souffler ou de vous poser. 

 

Par: Olivier DEWISPELAERE (Membre Ecolo-J Liège)
Localisation: Liège-Centre Avroy
dewis_n_11@hotmail.com