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Titre du blog : Ecolo-J Liège
Auteur : ecolojliege
Date de création : 22-05-2008
 
posté le 26-09-2008 à 01:01:48

Le cartel est mort, vive le cartel !

 

...ou comment les choses avancent quand rien ne bouge.

 

Il aura fallu attendre que Kris Peeters, qui l'eut cru, prenne ses responsabilités, pour pallier aux lacunes d'un Leterme incapable pathologiquement de prendre une décision, de choisir entre décevoir une partie, importante il est vrai, de ses électeurs, et se séparer de la NVA, avec laquelle il était, et ça depuis le début, impossible de négocier.

 

C'est pourtant en décidant de ne rien décider pendant des mois que le CD&V a finalement été poussé par la NVA elle-même à la séparation. Séparation qui n'a pas été actée, amenant à une situation ridicule, schizophrénique, où la NVA joue le rôle de la petite soeur boudeuse, qui va s'asseoir dans son coin du parlement, loin de son grand frère, mais qui continue à faire partie du même groupe parlementaire.

 

Quoi qu'il en soit, les choses commencent à bouger, et c'est une bonne nouvelle, malgré un Premier Ministre décrédibilisé du côté flamand, un gouvernement flamand sans majorité au Parlement, et des partis radicaux plus forts que jamais. Ils nous font peur, d'ailleurs, à nous, les vertueux, les gentils, les francophones ouverts et tolérants. Pourtant, n'avons nous pas une légère, très légère responsabilité...

 

La rhétorique de la séparation, du divorce, a souvent été employée par les francophones comme menace envers les flamands, sur l'air du « dans un couple marié, celui qui s'en va doit faire toutes les concessions, éponger les dettes, laisser la garde de la petite Bruxelles à l'autre ». C'est oublier un peu vite l'étape précédente, le moment où le couple se dispute, où les choses ne vont plus aussi bien qu'au premier jour. Le moment où le mari (ou la femme, je ne suis pas sexiste), titillé par des amis célibataires endurcis (et c'est compréhensible, qui voudrait épouser des noms comme Vlaams Belang ou NVA) a envie d'aller dépenser son argent à Benidorm, et en a marre de payer pour son conjoint alcoolique, dépressif et chomeur (je caricature un peu).

 

Lors d'une crise conjugale, si l'un des partenaires désire de grands changements, et que l'autre n'est demandeur de rien, refuse le dialogue, alors c'est évident qu'on court vers le divorce. Petit à petit, les francophones ont enfin compris le caractère inéluctable d'une grande réforme. Mais que de temps perdu.

 

Que l'on arrête d'affirmer qu'il faut s'occuper des vrais problèmes des gens, du pouvoir d'achat (le pouvoir d'acheter quoi ?). Les règles du vivre-ensemble, du respect des droits fondamentaux, de l'égalité de droit de vote (BHV), de comment on organise les rapports entre le fédéral et les entités fédérées,... ce sont les vrais problèmes des gens.

 

Et en ce qui concerne le développement durable, que ce soit l'aspect environnement, économie ou social (la sécurité du même nom par exemple), les règles communautaires ne passent pas après ou avant, elles sont intrinsèquement liées !


 

 

Par: olivier BIERIN (Co-coordinateur écolo j Liège)

Localisation: Liège-Centre Avroy